Le Cabinet est le conseil des ministres des Tuvalu.
Il émane du corps législatif, le Parlement des Tuvalu. Après chaque élection législative, les députés élisent l'un de leurs pairs à la fonction de Premier ministre. Ce dernier choisit alors ses ministres parmi les députés. (Officiellement, le roi nomme les ministres, en accord avec les conseils du premier ministre.) Le nombre des ministres ne peut dépasser un tiers du nombre des députés. Ce dernier étant actuellement fixé à quinze, il ne peut y avoir plus de cinq ministres, outre le premier ministre,.
Puisqu'il n'y a pas de partis politiques aux Tuvalu, et que les députés sont des indépendants représentant les intérêts de leur île et de leurs électeurs, le premier ministre prend traditionnellement soin de choisir ses ministres parmi des députés originaires de différentes parties du pays.
La Constitution dispose que le Cabinet est responsable auprès du Parlement. Celui-ci peut le démettre par une motion de défiance.
Cabinet actuel
La majorité sortante remporte les élections législatives de janvier 2024, mais le Premier ministre Kausea Natano perd son siège de député. Feleti Teo lui succède et nomme le gouvernement suivant.
Anciens Cabinets
Cabinet Natano (2019-2024)
L'Opposition, menée par Kausea Natano, remporte les élections législatives de septembre 2019, obtenant dix sièges sur les seize au Parlement. Le gouvernement qui en résulte est le suivant. Neuf des dix députés de la majorité parlementaire obtiennent ainsi un portefeuille ministériel.
À la mort du député et ministre Katepu Laoi, Sa'aga Talu Teafa remporte l'élection partielle du 6 juin 2022 pour lui succéder comme député de Niutao, et est nommé ministre des Autorités locales, de l'Agriculture et de la Culture,.
Le vice-Premier ministre Minute Alapati Taupo meurt subitement le à l'âge de 60 ans, durant l'exercice de ses fonctions. Kitiona Tausi, qui remporte le 15 juillet l'élection législative partielle pour lui succéder comme député de Nanumaga, est nommé à ses fonctions de vice-Premier ministre et de ministre des Pêcheries et du Commerce extérieur.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Justice Simon Kofe démissionne en juillet 2023 pour présider une commission parlementaire chargée de proposer des amendements à la Constitution des Tuvalu. Panapasi Nelesoni est nommé à sa succession.
Cabinet Sopoaga II (2015-2019)
Le Premier ministre Enele Sopoaga et son gouvernement remportent les élections de 2015 et conservent le pouvoir. Parmi les ministres sortants, un seul n'est pas réélu député : le vice-Premier ministre Vete Sakaio. Ceci oblige néanmoins le Premier ministre à réorganiser quelque peu son gouvernement, :
Cabinet Sopoaga I (2013-2015)
Face à la tentative de Willy Telavi de conserver le pouvoir sans majorité parlementaire, et d'empêcher la tenue de sessions parlementaires avec l'appui de son allié le président du Parlement Kamuta Latasi, l'opposition se tourne vers le gouverneur général, Sir Iakoba Italeli. Le , Telavi annonce son intention de limoger Italeli. Celui-ci prend les devants, et limoge le premier ministre ; il nomme le chef de l'opposition officielle, Enele Sopoaga, premier ministre par intérim. Le , le Parlement confirme Sopoaga au poste de premier ministre, par huit voix contre cinq. Il prête serment et nomme son gouvernement (ci-dessous) le lendemain. En majeure partie, il restaure les ministres du gouvernement Toafa de 2010. L'ensemble des huit membres de sa majorité parlementaire obtiennent un poste au gouvernement.
Cabinet Telavi (2010-2013)
Après avoir obtenu la destitution du gouvernement Toafa par une motion de confiance le , Willy Telavi fut élu premier ministre par huit députés sur quinze le . Il nomma le Cabinet suivant le même jour,.
Isaia Italeli décéda subitement le alors qu'il participait à une conférence régionale à Apia, aux Samoa. En août, sa veuve Pelenike Isaia entra au Parlement par une élection partielle, préservant ainsi la majorité parlementaire du gouvernement. Elle fut nommée ministre de l'Intérieur. Elle n'est que la seconde femme députée, et ministre, dans l'histoire du pays.
Le , le décès du ministre des Finances Lotoala Metia prive à nouveau le gouvernement Telavi d'une majorité claire au Parlement : il ne dispose plus que de sept sièges, soit autant que l'opposition. Dès lors, le gouvernement ne convoque plus le Parlement. Une élection partielle doit se tenir pour le siège laissé vacant par Metia, à Nukufetau ; Telavi parvient à retarder sa tenue jusqu'à ce qu'une décision de justice le contraigne à permettre cette élection, le . Le siège est remporté par le candidat de l'opposition, Elisala Pita. L'opposition demande alors que le Parlement soit convoqué, afin que le gouvernement puisse être destitué par une motion de censure déposée par la nouvelle majorité. Telavi répond que la Constitution prévoit que le Parlement siège au minimum une fois par an : il considère donc ne pas avoir à convoquer l'assemblée avant . Le , face à ce refus, le Gouverneur général Iakoba Italeli fait usage de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer le Parlement pour le .
Ce jour-là, alors que l'opposition s'apprête à déposer une motion de censure, le ministre de la Santé Taom Tanukale démissionne de son poste de député, et donc également de son ministère. À la suite de la mort de Metia, et le ministre de l'Éducation Falesa Pitoi étant à l'étranger pour cause de maladie depuis , le démission de Tanukale ne laisse que quatre ministres en poste et actifs : le premier ministre ; le vice-premier ministre Kausea Natano ; le ministre des Affaires étrangères Apisai Ielemia ; et la ministre de l'Intérieur Pelenike Isaia. Le gouvernement, désormais nettement minoritaire, dispose par ailleurs du soutien du président du Parlement, mais n'a aucun simple député dans son camp. Le lendemain, la raison de la démission de Tanukale est révélée. Le président du Parlement, Kamuta Latasi, rejette la demande de l'opposition qu'une motion de censure soit votée ; il évoque l'existence d'un siège vacant. Latasi ajourne le Parlement, statuant que celui-ci ne se réunira à nouveau qu'après la tenue d'une élection partielle dans la circonscription de Tanukale. Il prolonge ainsi la survie politique du gouvernement Telavi.
Le Cabinet Telavi à cette date, juste avant sa destitution, est ainsi le suivant :
Cabinet Toafa (2010)
Ce Cabinet fut nommé par le premier ministre Maatia Toafa le , à la suite des élections législatives du . Il sélectionna, outre deux ministres sortants, plusieurs députés qui faisaient leur entrée au Parlement, et qui lui avaient apporté leur soutien lorsqu'il briguait le poste de premier ministre,. Ce Cabinet fut destitué en décembre lorsque le Ministre de l'Intérieur, Willy Telavi, rejoignit les rangs de l'opposition, instituant une motion de confiance qui démit le gouvernement.
Cabinet Ielemia (2006-2010)
Le premier ministre Apisai Ielemia (2006-2010) choisit le Cabinet suivant :
Cabinet Toafa (2004-2006)
Le gouvernement Sopoanga est démis par le Parlement en , et Maatia Toafa lui succède. Il n'y a que peu d'indications sur la composition de son gouvernement, dont on sait qu'il inclut Bikenibeu Paeniu ainsi que Saufatu Sopoanga lui-même.
Cabinet Sopoanga (2002-2004)
Après les élections législatives de juillet 2002, le Parlement nomme Saufatu Sopoanga premier ministre, et ce dernier nomme le gouvernement suivant :
2000-2002
Après le décès de Ionatana Ionatana en , Lagitupu Tuilimu est premier ministre par intérim jusqu'en , lorsque Faimalaga Luka est choisi par le Parlement pour diriger le pays. En , le Parlement démet Luka et choisit Koloa Talake pour le remplacer. Talake est premier ministre jusqu'aux élections législatives de . Cette encyclopédie n'a pas trace actuellement de la composition des gouvernements durant cette période.
Cabinet Ionatana (1999-2000)
Le , le premier ministre Bikenibeu Paeniu est démis par le Parlement, qui nomme Ionatana Ionatana à sa succession treize jours plus tard. Le nouveau premier ministre nomme le gouvernement suivant :
Cabinet Paeniu (1998-1999)
Reconduit à la tête du gouvernement à la suite des législatives de mars 1998, avec le soutien quasi unanime du Parlement, Bikenibeu Paeniu nomme le gouvernement suivant, très similaire à son gouvernement précédent :
Cabinet Paeniu (1996-1998)
La liste complète de ce gouvernement manque, mais il incluait les ministres suivants :
Références
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